Fribourg se trouve entre Lausanne et Berne, sur la ligne des trains entre Genève et Zürich.
C’est une petite ville, mais avec une ville basse pleine de charmes et d’histoire.
C’est une ville bilingue français-allemand. La plupart des plaques de rue mentionnent le nom de la rue dans les deux langues, la rivière Sarine faisant office de délimiteur linguistique.
Comment y aller
C’est très facile de se rendre à Fribourg, soit par route, soit par train.
Par la route, prenez l’autoroute direction Berne.
Mais je vous conseille le train, le moyen le plus efficace et le plus agréable de voyager en Suisse.
Attention, le train est cher en Suisse !
Si vous pensez faire plusieurs déplacements, il vous faudra probablement prendre une carte demi-tarif si vous ne voulez pas carboniser votre carte de crédit.
La basse ville de Fribourg
Le funiculaire
La vielle ville, ou basse ville, de Fribourg porte bien son nom. Il faut en effet plonger dans la gorge qui l’abrite pour la découvrir.
Le moyen le plus pittoresque d’y aller, mais aussi le plus pratique, est le funiculaire qui relie la basse ville à la ville haute, vers la place Georges Python.
Pour les plus sportifs, vous pouvez utiliser les escaliers qui longent le funiculaire. Faciles à descendre mais beaucoup plus pénibles à remonter !
Pour l’anecdote, le funiculaire fonctionne par gravité, en chargeant des eaux usées de la ville en haut et en tirant les wagons vers le bas par son poids.
S’il y a quelques dizaines d’années on devinait quel était le contrepoids à l’odeur, surtout en été, ce n’est plus du tout le cas. Dans le doute j’ai demandé confirmation du liquide au conducteur (un peu grognon), qui m’a confirmé qu’il s’agissait bien des eaux usées de la ville.
Un moyen de transport simple et écologique.
Le quartier de la Neuveville
A la sortie du funiculaire, vous vous trouverez dans le quartier de la Neuveville, aussi appelé St-Jean.
Pour vous balader, choisissez la route qui ne monte pas. En basse-ville, tout ce qui monte vous ramène vers la ville haute, mais ce n’est pas vraiment surprenant.
Quel que soit le chemin que vous emprunterez, vous arriverez au pont de St-Jean et à la Sarine qui coule au-dessous.
Je vous conseille un arrêt au restaurant de la Clef, avec sa belle terrasse dominant la Sarine et vous offrant une belle vue de la ville.
La petite église de St-Jean a beaucoup de charme, malheureusement sur le côté d’une place qui aurait pu être charmante, si elle n’avait pas été recyclée en parking.
De là, vous pouvez continuer vers le quartier de l’Auge, ou, sur la droite, tenter l’ascension vers la chapelle de Lorette qui surplombe la vieille ville.
Le quartier de l’Auge
En continuant votre flânerie le long de la Sarine, vous arriverez au pont « du Milieu » qui marque la limite avec le quartier de l’Auge.
Une belle petite place entourée de restaurants : le « Tirlibaum », « les Tanneurs » et d’autres restaurants plus « haut de gamme », mais nous y reviendrons plus tard.
En continuant votre route, vous traverserez le pont de Berne, un magnifique ouvrage en bois qui enjambe la Sarine.
De l’autre côté du pont, vous pouvez continuer sur votre droite vers la vallée un peu sauvage du Gottéron (c’est aussi le nom du club de hockey local, dont l’ancienne patinoire se trouvait dans le quartier), ou remonter vers le quartier du Schoenberg, beaucoup moins intéressant.
Je vous propose plutôt de refaire surface en revenant sur vos pas une centaine de mètres, et en passant par les escaliers du Stalden.
Cette rue, très pentue, vous offre à son sommet une belle récompense de votre effort avec une des plus belles terrasses de Fribourg, au restaurant « Le Belvédère« .
Si vous avez toujours de l’énergie, la Cathédrale vous attend à quelques centaines de mètres. Elle était malheureusement fermée lorsque j’y suis arrivé.
La gentrification, un mal universel ?
Les quartiers de la basse ville – la Neuveville et l’Auge – étaient des quartiers populaires, pour ne pas dire pauvres, jusqu’au milieu du 20ème siècle.
Certains habitants de l’époque rêvaient d’emménager dans la ville haute, symbole de modernité et de meilleur statut social. Beaucoup le firent sans réaliser ce qu’ils perdaient : une âme et des liens sociaux uniques.
Au même moment des classes plus aisées s’intéressèrent à la basse ville, en ayant les moyens d’investir pour moderniser des logements souvent modestes.
Les quartiers autrefois populaires sont devenus des quartiers huppés.
C’est le processus omniprésent, à la fois détestable et logique, de gentrification.
J’espère que cete balade vous a plu.
Ciao !
LIENS:
- Fribourg sur Wikipedia
- Restaurant « Le Belvédère«
- Restaurant « La Clef«
- HC Gottéron
- Transport en commun fribourgeois
- Site des Chemins de Fer Fédéraux CFF-SBB